dimanche 22 avril 2012

Aux urnes pour la République et la Démocratie

Françaises, Français,

Le jour tant attendu est arrivé. La Fée Follay est allée déposer son bulletin dans l'urne. Elle y a croisé un couple de retraités expatriés. "Nous, on veut les deux!" disaient-ils, rigolards, avec dans chaque main, un bulletin pour NS et l'autre pour MLP. Le voilà donc, cet électorat de droite Sakoziste, prêt à pactiser avec les démons les plus viles de la République. Un électorat Vichyste, travail, famille, patrie, qui nous rapproche des heures les plus sombres de notre histoire. Oh, je le sais bien, tous ceux qui se saliront les mains aujourd'hui avec un bulletin MLP ou NS ne sont pas de la même trempe, je veux dire que ce ne sont pas tous des fascistes en puissance. On trouvera aussi ceux qui croient dur comme fer qu'ils nous faut "faire des efforts" car l'on "vit au dessus de ses moyens", et ça "les marchés ne nous le pardonneront pas".

Voilà donc, Françaises, Français, pourquoi aujourd'hui, il nous faut jouir de notre droit de vote, et accomplir notre devoir citoyen: pour défendre la République et la Démocratie.

La République, car elle est la garante de notre bon vivre ensemble puisqu'elle nous assure un socle commun de valeurs, intrinsèquement inaliénables et inaltérables. La République encore, car chaque citoyen, quelle que soit son origine, sa couleur, ses croyances, ses orientations sexuelles, a l'honneur, le devoir et la responsabilité de la faire vivre. La République enfin, car elle conjugue l'émancipation de chacun dans le respect de tous. La République est le premier pas vers une société d'hommes égaux en droit, fraternels envers son prochain, libre d'entreprendre et de penser car affranchi de ses instincts et de la loi du plus fort.

Continuons avec la Démocratie. Quoi de plus impératif que la Démocratie, à l'heure où l'on se heurte au dictat des marchés? L'arsenal de riposte des chantres de la finance capitaliste, libéraux déshumanisés, se mettra en marche très prochainement pour écraser la France. La raison à cela? Nous aurions l'outrecuidance de plébisciter des représentants du peuple et des intérêt humains au lieu d'incliner nos têtes (et nos cerveaux) devant les oligarques des marchés, décidant la valeur de tout, décrétant la paupérisation des peuples et masses salariées. Rappelez-vous: la démocratie, c'est le pouvoir au peuple souverain, et à personne d'autre. Les marchés financiers ne sont pas le peuple. Les marchés financiers peuvent exister, et s'ils existent, ce n'est pas pour asservir les peuples, mais bien pour les aider à développer leurs échanges économiques selon l'offre et la demande, dans le respect des intérêts humains. La démocratie est donc notre ultime rempart face à l'oppression latente de toute forme de pouvoir autocratique.

Aujourd'hui en France, la droite n'est pas la gauche, et le centre n'existe plus (pas?): notre choix politique résonnera en un modèle de société bien différent selon que la droite ou la gauche l'emporte. Que ce jour soit donc une fête pour la République et la Démocratie, héritages anciens et nobles. Aujourd'hui, puissent-elles être toutes deux magnifiées par notre peuple, le peuple Français, riche de ses Lumières, croisée de tous les autres peuples qui aspirent à une Humanité pour tous, éclairée, belle, libre et harmonieuse.
Pour un changement républicain, pour le pouvoir au peuple, votez!

lundi 9 avril 2012

Votez pour le rêve français! Votez contre le terrorisme intellectuel

Dans 15 jours citoyens et citoyennes, vous serez, je l'espère, aux urnes. Il faudra faire un choix, celui de votre projet de société, par extension, votre avenir. Quels que soient les critères qui détermineront votre choix, ils seront multiples et personnels. Cela dit, et à défaut de vous convaincre, je souhaiterais vous faire partager les miens de critères. D'aucuns diront que j'ai déjà choisi, et ce depuis longtemps. A gauche bien sûr, mais quelle gauche? Eh bien cela, c'est comme les ailes de la Fée Follay: elles sont certainement là, prêtes à se déployer, mais personne n'a jamais vu voler la Fée Follay.

Tout d'abord, pourquoi à gauche? Ma réponse sera simple. Bien qu'approuvant tout à fait VGE quant à l'absence de droit de propriété sur le cœur, il ne me parait pas inopportun de préciser que la droite, telle qu'elle est représentée à travers les candidats à cette élection présidentielle, ne fait pas de l'Humain, le centre des bénéfices de sa politique. La gauche met la justice sociale au cœur de son projet de société, et en ce sens, oui, c'est sans aucun doute l'Humain au centre de tout.

Ensuite quelle gauche? Une gauche adhérant à la pensée unique, ce terrorisme intellectuel qui nous force à vivre sous le joug de la contrainte, forces obscures qui inclinent la tête des peuples aux intérêts de sombres corporations, par extenso, de quelques rapaces humaines. Ou une gauche libre et belle, dont la tunique tombante dévoile un sein rebelle, dans la lignée duquel flotte un drapeau bleu, blanc, rouge, symbole de l'insurrection civique, des libertés humaines fondamentales gages de l'émancipation des consciences. Une gauche sublimant le génie français, les révolutions qui ont marqué l'histoire à jamais. Bref, une gauche qui nous accompagnera jusqu'à la liberté suprême, une joyeuse anarchie éclairée et sociale, ouvrant nos sens et nos consciences au monde qui nous entoure. Ne pas subir le monde, mais le comprendre pour vivre en harmonie, en paix, en amour.

Je rêve. Peut-être. Mais devrais-je vous rappeler que de grands hommes ont rêvé aussi, contre toute forme de terrorisme. Alors le rêve français pourrait-il devenir une réalité? Votez!

dimanche 26 février 2012

L'immigration en question

Une fois n'est pas coutume, les "étrangers" sont montrés du doigt dans la campagne présidentielle française. Tantôt hochet de l'extrême droite, tantôt appât aux voix extrêmes pour l'Union pour un Mouvement Pétainiste, l'étranger est LA personne ou se stigmatisent craintes et folies animales. L'immigration donc, comme source de tous les maux de la société française: chômage, culture décadente, violence, tensions inter-communautaires, crise identitaire, traffic, et même confiscation de la démocratie en tant que gouvernement du peuple par la peuple et pour le peuple puisque la gauche en vient à proposer le droit de votes aux élections locales aux étrangers résidant en France depuis 5 ans.

Opposer les étrangers, c'est à dire l'autre, aux français de souche, c'est à dire soi-même, n'est-ce pas renier les composantes fondamentales non seulement de l'identité française (d'où vient notre peuple, quelles sont ses caractéristiques qui fait que l'on se ressent plus français qu'américain, quel est notre destin commun, comment se définit notre relation aux autres etc...), mais aussi de la création de l'humanité toute entière, des chemins de son évolution? L'Homme d'aujourd'hui a beau se définir comme sédentaire, les routes qui l'auront conduit jusqu'à son appartement parisien ou son Auvergne profonde restent pavées de mélanges des quatre coins de la Terre. Il en est encore ainsi: combien de personnes de votre entourage, possédant un passeport français, vivent dans un pays qui n'est pas la France? Vous en connaissez au moins une, n'est-ce pas? Aussi, il ne sera pas moins exact de dire que l'Homme sédentaire d'aujourd'hui est un nomade qui s'ignore: nomade de part son passé, autant que nomade en devenir. Les mouvements migratoires humains ont existé, existent, et existeront, car ils sont une des dynamiques de notre espèce. Le nier conduirait à enfermer des portions de l'humanité dans des cages artificielles (nations, communautés, religions, croyances, partis...) et par extension, approuver l'idée de race et de ses dérives.

De manière plus concrète, et du point de vue du migrant, la Fée Follay voudrait souligner le caractère positif de l'immigration, mais également ses difficultés. Ce qu'il y a de formidable, c'est bien entendu ce mélange des sangs, des cultures, des pensées. D'une certaine manière, via cette diversité, l'on touche ici à l'universalité de l'Homme: c'est l'équation magique du tout plus grand que la somme des parties. D'un autre côté, à l'échelle de l'individu, c'est un questionnement permanent, un tiraillement même parfois: rien n'est simple dans l'immigration aujourd'hui. La Fée Follay bientôt immigrante officielle peut en témoigner. Que ceux qui jubilent à entendre Guéant, Le Pen, Sarkozy jeter l'opprobre sur les étrangers se posent ces simples questions. Quitte-t-on son pays de gaité de coeur? Quitte-t-on sa terre pour bénéficier de prestations sociales? Quitte-t-on les siens pour une croisade des temps modernes? Ne peut-on être d'ici et d'ailleurs? Ne peut-on se nourrir de différences pour apprécier la tolérance et la justice, valeurs suprêmes du Supra Humain auquel l'Homme doit aspirer? Ne peut-on s'intégrer tout en gardant intact la mémoire de son passé, individuel ou collectif?

Non, l'immigrant n'est pas un pilleur. L'immigrant est un Homme courageux, bien souvent intrépide, bravant les difficultés, conquérant l'avenir, œuvrant à son échelle pour un futur de paix et d'harmonie entre les peuples. Haïr l'autre, c'est attiser les guerres et la destruction de l'Humanité, c'est une régression de la conscience, une premier pas vers un retour à l'animalité.

A l'heure où les instincts des heures les plus noires de notre histoire hantent la France, à l'heure ou la libre circulation des biens prime sur la libre circulation des hommes, à la l'heure ou la France va devoir choisir entre la Lumière ou l'obscurantisme, que le peuple de France se rappelle donc d'où il vient, et quels sont les idéaux qu'il a défendus et qui l'ont fait rayonner dans le monde entier. "Se souvenir de son passé, le porter toujours avec soi, c'est peut-être la condition nécessaire pour conserver, comme on dit, l'intégrité de soi." (Milan Kundera, L'identité).

dimanche 5 février 2012

L'arrogance ou le bilan de la pluie

Chers lecteurs, veuillez pardonner le silence de la Fée Follay. Après quelque voyage chez les cousins des Bisounours (les Patanoks de Nouvelle Zélande), la Fée Follay a retrouvé un peu de France en accueillant une vieille connaissance nouvellement embrigadée dans le gauchisme. Puis, il faut bien l'avouer, la Fée Follay a un peu pêché d'orgueil (à la gauche mode semble-t-il), à vouloir se pavaner au soleil estival de l’hémisphère Sud lorsque cela était possible (et croyez-moi ou non, ce fut rare!). Bref, inutile d'épiloguer: faute avouée à demi pardonnée. Et puis, vous avez dû être bien occupés entre la préparation du meeting d'intronisation de FH et les derniers éléments de langage de l'UMP suivant le Sarkoshow, nous n'aurions osé vous déranger.

Pour son retour, la Fée Follay voudrait vous parler de ce très controversé concept qu'est l'arrogance. Vous savez, cette espèce d'attitude condescendante et supérieure, qui fait que votre auditoire se sent rabaissé et par extension vous déteste. Cette sorte de sentiment que la personne qui vous parle pense être née de la cuisse de Jupiter. Vous le savez bien: les Français, tous les Français ont cette réputation à l'étranger. Tout ça parce qu'ils sont convaincus que leurs fromages, leurs vins, leurs champagnes, leurs philosophes, leurs révolutions, leur libertinages, sont uniques au monde, et par extension, les meilleurs.

Si l'arrogance consiste à être fier de sa beauté et de ses idéaux, en y acceptant les désirs suscités et les haines contingentes, eh bien voyez-vous, la Fée Follay, elle, aime cela passionnément. Je me rappelle de cet éternel deuxième de classe, très travailleur, qui a un jour interpelé la Fée Follay : "Je te déteste: tu fais ta rebelle, mais au final, tu es la meilleure partout". Et c'est bien là que le bas blesse. En effet, aux arrogants, les libertés de pensée et d'action (c'est à dire s'inscrivant dans une remise en question des ordres établis) ainsi que la capacité d'auto critique sont indispensables, au risque de tomber dans le cercle vicieux de la présomption.

La présomption donc, qui consiste à penser que son propre jugement vaut comme vérité absolue sans autre forme de procès (et je ne parle pas ici du sens légal du terme présomption, bien entendu, lecteur éclairé, tu l'auras compris). Là, c'est une autre histoire. En effet, l'intéressé souffrant de ce mal, est incapable de faire face à un quelconque bilan, qui plus lorsque celui-ci s'avère être catastrophique. Ce qui par extension, signifie que l'individu ou le groupe en question souffre d'un cruel déficit d'auto-critique, tels de petits dictateurs en herbe, rejetant tout autre forme de pouvoir qu'eux-même.

Voici donc le bilan des pensées de  la Fée Follay après plusieurs jours de pluie qui l'auront forcée à se remettre à ses billets doux: l'arrogance et la présomption sont deux choses bien distinctes, entraînant des événements tout aussi distincts. Sacrée pluie, qui nous fait parfois trop réfléchir pour ne rien dire me direz-vous. D'ailleurs, je ne sais pas si je vous l'ai déjà dit, mais la Fée follay est contre la pluie. Arrogante non?

samedi 10 décembre 2011

Vivre au dessus de ses moyens VS se donner les moyens de vivre

Dans les maisons nuages du monde des Bisounours, la Fée Follay entend souvent le même refrain en ce moment. Ce refrain consiste à dire que les Européens ayant vécu pendant des années au dessus de leur moyen, il est bien juste de les voir enfin passer à la caisse. Cela m'interpelle. Personnellement, avant d'atterrir dans ce monde merveilleux où le comble du bonheur consiste à tenir une bière dans une main et mettre sur le feu une saucisse de l'autre, ai-je eu le sentiment de vivre au dessus de mes moyens? Autrement dit, avons-nous été été éduqués, soignés, protégés plus que ce que le dur labeur de notre peuple ne me le permettait? J'ai beau y réfléchir, franchement, non, je ne vois pas, je ne vois pas qui dans mon entourage français, profite de l'Etat-Providence en y tirant un bonheur ou une fierté particulière. En revanche, je pourrais nommer un nombre infini de personnes ayant une tête bien faite, en bonne santé pour leur âge, et malgré tout, assez protégés par les menaces extérieures telles que le chômage (quoique cela se fasse bien rare).
Mais alors, ce serait donc cela vivre au dessus de ses moyens? Avoir accès à un certain nombre de services publics maintenant dans la mesure du possible une égalité des chances par une redistribution équitable de la richesse, assurant une protection social contre les risques de la vie, garantissant à chaque citoyen de quelque milieu social qu'il soit éducation, santé, justice, voire emploi? Ne serait-ce pas simplement se donner les moyens de vivre?
Mettre des idées pareilles dans la tête des Bisounours, c'est mettre en œuvre un nivellement par le bas généralisé. Détruire les derniers Etats-Providence, pour instituer globalement l'Etat-Police, c'est le retour de l'état de nature au détriment du contrat social.
Je ne dis pas que rien ne doit être changé. Au contraire, l'Etat-Providence doit être modernisé: redistribution des richesses par une réforme en profondeur de l'impôt (voir mon post "Les cigales, les fourmis et l'impôt négatif"),  retour aux fondamentaux de l'activité bancaire (voir mon post "La prise d'otage permanente"), renforcement de l'éducation pluridisciplinaire (voir mon post "L'école des hommes"), innovation permanente par la stimulation des esprits et compétitivité par la recherche de la qualité et non par la course au profit (voir mon post "Travailler mieux pour gagner encore"), Gouvernance fédérale mondiale et renforcement de l’État dans les domaines économiques de concert avec une redéfinition mondiale de l'éthique et du travail (voir mon post... bientôt disponible!).
Outre mon invitation pas très subtile à (re)lire mes anciens billets, je vous invite à vous poser la question suivante: vivez-vous au dessus de vos moyens ou vous donnez-vous simplement les moyens de vivre? Ne doutant pas de votre réponse, je vous propose alors d'entrer dans la révolution des esprits: Insurgez-vous contre les règles établies et les lavages de cerveaux des agences de notations et autres partis neo-capitalo-con/servateurs.
Donnez-vous les moyens de vivre, car vivre, c'est garder intacte sa capacité à se révolter.

mercredi 9 novembre 2011

La rigoleur

La Fée Follay a envie de se faire plaisir aujourd'hui. C'est un peu lâche et pas vraiment constructif mais ça ne fait pas de mal de temps en temps. Et puis l'été arrive, alors je n'ai pas envie d'être énervée. J'ai envie de rire et de légèreté. J'ai envie de parler de l'ambiance à l'UMP. Ou comment préparer une élection 5 ans à l'avance.

Cope frétille, trépigne, se délecte des conflits internes, et se prend même pour JP Foucault, en tant que grand organisateur du PSthon. On aurait voulu faire un concours de mauvaise foi, on n'aurait pas fait mieux. Ce que j'aime le plus chez lui, c'est quand il prend son air complètement désabusé pour défendre l'UMP. Et son côté "j'assume: on a un bilan catastrophique, qu'on me demande de défendre, mais pour dire vrai, je m'en fous, je préfère qu'on perde en 2012, et me mettre sur le rails pour 2017". Autant quand il y croit à ses arguments (la plupart du temps idiots), je le déteste. Mais là, quand il n'y croit pas du tout, je le trouve plutôt drôle.

Dans le même genre, on a Morano. Alors elle, c'est la meilleure groupie de NS. Elle doit être la seule en France qui n'a pas encore compris que "travailler plus pour gagner plus" c'est de l’esbroufe totale. Qu'on n'ait pas compris ça en 2007, ça m'avait déjà inquiété quant à l'état du peuple de France. Mais qu'on ne l'ait toujours pas compris 5 ans après, en tant que responsable politique de surcroît, là je me dis que le cas est vraiment désespéré. D'un certain côté, ça me fait de la peine pour la pauvre Nadine. Déjà, elle s'était ridiculisée en faisant la promo de l'album de Carla, mais alors là, c'est pire que les fans de Claude François. Avec sa gouaille digne des meilleures vendeuses du port de Marseille, on croirait qu'elle veut piquer la place de comique de droite à Anne Roumanoff.

Dans le club des groupies, je ressors le vieux grimoires et hop! C'est le nom de la Dati qui ressort. Je l'avais presque oubliée! Elle devait peut-être s'occuper de sa fille, ou déguster des cornes de gazelle au Qatar (ah non, on me dit dans l'oreillette qu'elle était / est maire du VIIème à Paris). Je savais qu'elle était pugnace et complètement égocentrique. Elle en est devenue une véritable caricature. D'une certaine manière, elle attire ma sympathie. Avoir été portée aux nues tel le modèle suprême de l'intégration puis jetée comme une malpropre, ça m'aurait donner des envies de revanche, rien que pour faire chier le monde. Allé Rachida, ne fais pas comme Jean-Louis, emmerde les à fond et présente toi contre Fillon!

Jean-Louis parlons en. Mais qu'est-ce qu'il nous a fait? Il a détruit toute sa crédibilité. Comment peut-on croire désormais un homme qui a littéralement baissé sa culotte devant le roi? C'est avec de tels bourgeois qu'on va faire la révolution. Quel manque de courage politique. Ses idées n'étaient pourtant pas toutes mauvaises, et s'adressaient, du moins je le pense, à un électorat de droite, mais pas de droite dure à la Guéant! Il nous a refait le coup de MAM en 2007. On connait la suite.

Je pourrais parler des lieutenants Guéant, Hortefeux, Guaino, mais à vrai dire, la version France Nazie colportée par ces individus ne me fait pas rire.

Alors je vais terminer par celui qui de par son entrain même résume à lui seul le moral de la France. Je veux bien entendu parler de Fillon. Fillon qui, c'est fait, nous a annoncé les grandes mesures de la rigueur: la spoliation de la classe moyenne des français, enveloppée par les résidus du décrottage des mesures phares du quinquennat. Le chantre du réalisme infondé. Qu'il y ait une dette énorme soit. Il faut impérativement régler ce problème. Non, nous ne pouvons pas vivre à crédit éternellement, il faut un rééquilibrage des recettes et des dépenses. Mais les mesures proposées ne règleront rien sur le moyen / long terme. Il ne s'agit que de rustines sur le Titanic. Ce qui m'insurge, c'est de voir l'absence de sens politique, de bravoure, de leadership. Va-t-on attendre que la maison s'effondre entièrement pour conclure que le capitalisme tel que pratiqué aujourd'hui est sans issue? Que demande-t-on à des personnes politiques? A quoi sert la politique? Pour moi, l'usage de la politique est de démontrer que demain n'est pas aujourd'hui. C'est la remise en cause de dogmes, la créativité, l'inspiration, le courage de la transformation, qui permet d'aller au delà de ce qui est en place pour transcender l'humanité, qui permet de faire l'Histoire. Et défendre cela comme programme politique, ce n'est pas seulement offrir de l'espoir, c'est proposer de la volonté et des tripes.

Du sang et des larmes nous dit Fillon, je suis d'accord. Du sang, car le peuple doit se battre pour renverser le système établi. Des larmes, oui mais de rire avec l'UMP Comedie Club, car il faut bien se rattacher, toujours, à la légèreté de la vie. C'est un peu ça, la rigoleur.

PS: En me relisant, je me rends compte que j'ai oublié de rendre hommage à la carrière politique de Besson qui a annoncé sa retraite. Chapeau (retourné comme les vestes) l'artiste!

vendredi 14 octobre 2011

Des alliances élégantes au panache de l'union

Après une semaine bien agitée, la Fée Follay a décidé de remettre ses idées en place. J'ai regardé le dernier débat entre FH et MA, avec le plus d'objectivité possible. J'ai attendu (et attends encore) les ralliements. J'ai écouté attentivement les paroles des uns et des autres. Et puis je me suis rappelée 2007.
Quel que soit le candidat choisi ce dimanche, le peuple de gauche, les humanistes, les écologistes, les sociaux libéraux, les sociaux anarchistes, en bref, tous ceux qui veulent un autre modèle que celui du pouvoir de l'argent au détriment de toute valeur humaine, tous ceux là n'auront pas le choix. La priorité est de gagner 2012 contre Sarkozy, c'est à dire contre ceux qui ne changeront rien au monde d'aujourd'hui. Ce sera la première fois en France, qu'il sera possible de réformer les dogmes en profondeur. Notamment parce que le Sénat est à gauche cette fois ci.
Par dogme, j'entends toutes les dérives du système néo libéro-capitalo-conservateur: la concentration des pouvoirs qui entraine la corruption et condamne la véritable démocratie, l’exacerbation des communautarismes comme substitution à l'action sociale, le formatage des esprits via la minimisation de l'éducation, le délitement de l’État en général à l'instar de la loi, l'économie, la souveraineté des peuples, pour ne citer que les principaux.
Je trouve que c'est une opportunité extraordinaire. Je ne parle pas d'espoir, car l'espoir n'est pas un business modèle comme diraient les aficionados de ce système sus-cité. Bien plus que de simplement battre Nicolas Sarkozy, le candidat élu aura donc cette immense responsabilité que de mettre en action les forces vives de cet extraordinaire pays qu'est la France, afin de redonner à la France la place qu'elle a toujours eu dans le monde: inspirer les libertés nouvelles. Il est grand temps d'accoucher des idées des Lumières portées par la Révolution de 1789, de faire enfin vibrer en harmonie ces trois magnifiques mots que sont Liberté, Égalité, Fraternité, de faire du contrat social de Rousseau une réalité (note de la Fée Follay: premier pas nécessaire vers le modèle politique suprême de la social-anarchie). Car si ce n'est pas la France, et aux yeux de l'Histoire, ce n'est pas prétentieux que de l'affirmer, qui pourrait en être l’instigateur?
La responsabilité est donc immense car le droit à l'erreur est interdit. L'erreur serait de ne pas avoir le courage de construire une Europe aux valeurs humanistes fortes, capables de mettre au pas la financiarisation folle. L'erreur encore serait de prôner le réalisme, alors que le postulat à une transformation de modèle est d'être intimement convaincu dans ses entrailles mêmes, qu'aujourd'hui ne sera pas demain. Que celui qui gagne dimanche soit capable d'une totale abnégation de soi. Qu'elle ou il fasse ce cette fonction son sacerdoce.

Alors mes amis, dimanche allez voter, la fleur au fusil. Après les alliances de ces derniers jours, retrouvez vous tous avec joie, célébrez ce premier pas vers les lendemains qui chantent. Combattez les ordres établis et les puissances non naturelles avec force et conviction, pour éviter que ce mouvement des citoyens en marche n'explose telle une bulle financière. Unissez-vous pour demain, gouverner avec panache.
Un autre modèle est possible. Ultime provocation de la Fée Follay, voici de quoi méditer et ouvrir pleinement votre conscience humaine:
"La folie n'était pas un absolu, ils s'étaient tous volontairement embarqués dans un même voyage, et dans un état de conscience qui n'était que "folie" selon les normes courantes" (Tom Wolfe, Acid Test).