mardi 14 juin 2011

Miss PadawAAn chez les gaulois, Billy Bong Kronic chez les Bisounours

A chaque élection présidentielle, et ce depuis que je suis en âge de comprendre, elle s'invite dans le débat. Ce n'est pas qu'elle y est clairement invitée, mais il faut bien le dire, le public, voire même quelques politiques, la réclament. Tout le monde la connait, beaucoup la croisent, certains la fréquentent, très peu l'exploitent. Elle entre toujours par la porte de gauche, avec son petit air malicieux, comme pour dire "alors, quels arguments m'avez-vous prépare cette fois pour me refuser mon passport?".
Cette année encore, Miss PadawAAn a chevauché son dragon depuis 11ErolawEEd, pour nous arriver toute fraîche et paisible.

Si je comprends bien, ce sont les violences à Sevran qui ont relancé les discussions. Délire ultra sécuritaire oblige, les arguments "illégalité, donc dealers, donc violence, donc insécurité" ont été les premiers sur le terrain. Mais maintenant que Miss PadawAAn vient d'arriver, je propose un vrai débat de fond, qui par extension, résoudra les problèmes collatéraux.

La dépénalisation, c'est avant tout une question de transparence au travers des volutes hypocrites des industries du tabac, de l'alcool, des médicaments, des armes, du sexe, etc... Tout système établi doit faire face un jour ou l'autre à ses dérives, ses addictions, ses déviances. C'est pour cela que les autorités mettent en place des instances de gouvernance indépendantes plus ou moins efficaces. Je ne suis pas une pro fumette, poussant à la déperdition de notre jeunesse via la transcendance des interdits. Je voudrais simplement comprendre. Pourquoi Miss PadawAAn n'est jamais la bienvenue, sauf en Hollande (et encore, même là bas on veut se l'approprier pour les locaux uniquement) ? Si seulement quelqu'un avait une explication rationnelle, autre que "c'est de la drogue, ça rend addict" ou encore "ça ouvrirait trop les consciences, ça créerait des révolutions", je suis prête à écouter.

Mais soyons honnête 2 minutes. Quels sont les risques tangibles d'une société à dépénaliser l'usage du cannabis pour consommation personnelle? Tout le monde de ma génération ou presque a fumé des clopes ou pris un verre avant 18 ans. Ca n'a pas fait de nous des cancéreux à 30 ans ou des alcooliques anonymes. Une fois encore, il s'agit de bon sens et de responsabilisation. Il s'agit de pouvoir jouir de son plaisir sans entrave à sa liberté et celle des autres. Il s'agit de partage et d'ouverture. Il s'agit enfin de rire, de joie, de découverte et d'expérience.

Alors voila ce que je propose, dans la droite mode des droits et devoirs. Notre droit, ce serait de pouvoir se procurer de la bonne herbe, proprement cultivée, légalement distribuée, raisonnablement taxée, convenablement profitable. Notre devoir, ce serait d'en user avec modération, sans en faire l'apologie, sans en dépendre outre mesure, sans en commercer en dehors des circuits officiels, sans en user pour autre chose que son bien être.

En attendant le retour de Miss PadawAAn, chez les Bisounours, on accueille le cousin Billy Bong Kronic, qui lui, a un passeport tout à fait légal ici.

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